Son Etre procède d’une preuve irréfutable… le besoin de tout accident d’un existentiateur
Le premier attribut que le chaykh prouve avec des arguments rationnels est l’Etre d’Allah. Il dit : [son Etre procède] à savoir que son Etre est prouvé par une [preuve irréfutable] qui ne peut être déniée, ni par la raison, ni par le texte et cette preuve est que [tout accident], c’est-à-dire toute chose entrée en existence après le néant, a besoin de quelqu’un pour le sortir de ce néant et qu’on nomme [un existentiateur].
Le fait que toute chose survenue à un moment après avoir été dans le néant est une connaissance innée chez l’homme qui n’a même pas besoin d’être prouvée. L’imam Fakhr ad Din ar Raziy a donné l’exemple, sur cette question, que si on giflait un enfant à son insu et qu’il ressente une douleur qu’il ne ressentait pas avant, et qu’on lui dise ensuite que cette douleur n’avait aucune cause, jamais cet enfant ne prêterait foi à une telle parole. De sorte, le fait que toute chose survenant à un moment donné ait besoin d’un agent pour le faire survenir est une connaissance irréfutable et nul esprit ne le peut nier.
Une fois qu’on arrive à la conclusion que le monde a existé après avoir été dans le néant, il faut obligatoirement conclure qu’il a un existentiateur qui en est le créateur.
D’autres ont prétendu que cette information avait besoin de probation et c’est pour cela que l’auteur continue en disant :
Si les mondes étaient entrés en existence de leur propre chef… se seraient accumulés l’égalité ainsi que la préférence des choix
La preuve logique de l’obligation d’un créateur pour les [mondes] est que, si ces accidents s’étaient créés tous seuls sans l’intervention d’un existentiateur, cela aurait impliqué qu’ils choisissent eux-mêmes le moment où ils entrent en existence, la modalité de leur existence ainsi que, tout simplement, le fait d’entrer dans l’existence au lieu de rester dans le néant.
Le chaykh a résumé cette question par l’expression de l’accumulation, au même moment, de [l’égalité ainsi que de la préférence] d’un des choix sur l’autre. Cela revient à dire que si le monde s’était existentié de lui-même, une des deux propositions d’égale possibilité, à savoir l’entrée en existence et le néant, aurait était préférée à l’autre sans aucune raison ni cause. Or, il est impossible rationnellement que ces deux propositions d’égale possibilité soient réunies ensemble et qu’une seule prenne le dessus sur l’autre sans aucune cause. Cela impliquerait qu’une chose qui est dans la non-existence choisisse le moment de son entrée dans l’existence, son lieu, son moment… et toutes ces choses sont impossibles.
Quant au fait qu’une des deux propositions ait plus de possibilité d’occurrence que l’autre, ce cas ne peut se produire que dans un sens : le néant sur l’existence. Car une chose n’ayant pas d’existence a forcément plus de chance de le rester que de changer d’état, si bien sûr ce choix revient à l’accident lui-même.
Or, tous ces cas de figure sont impossibles, car, comme le dit le chaykh :
Et ceci est impossible…
En effet, il est impossible à l’accident de prévoir son entrée en existence. Il lui faut forcément un existentiateur et cet existentiateur n’est autre qu’Allah. Ceci est la réfutation de l’athéisme et du fait de porter la croyance d’un monde s’étant créé tout seul sans aucune intervention extérieure. Rationnellement, l’entrée en existence d’un accident sans cause est impossible. De sorte, une fois qu’il est établi que le monde est un accident, le fait qu’il ait un créateur est une conséquence inéluctable. C’est pourquoi le chaykh a dit :
…et le caractère accidentel du monde…provient de celui des a’rad par implication
L’argument ainsi développé provient d’un constat simple, le fait que le monde, tout ce qui nous entoure, est un accident. Son [caractère accidentel] est prouvé par le fait de son changement. Le mouvement, la station, sont des exemples de ce changement que tout œil peut constater. Or, toute chose qui change est dépourvue du caractère de primordialité et est donc un accident entré en existence à un moment donné.
Les [a’rad] sont les qualités liées à une chose sans faire partie de son essence. Dans le cas présent, les a’rad sont par exemple le mouvement ou la station, l’assemblement ou la dissension. Or, ce qui vise l’auteur, c’est le fait que si les a’rad d’une chose changent et sont donc des accidents, la chose elle-même dans son essence est un accident. De sorte, le changement, qui est le caractère des accidents du fait de la survenance de nouvelles qualités, est constatable dans le monde qui nous entoure. Forcément donc, le monde lui-même est soumis au changement [par implication] et est un accident.
Si le monde n’avait pas été un accident et était primordial tout en subissant le changement, il faudrait une infinité d’autres changements en série pour revenir à son état initial, ce qui est impossible. De sorte, il est prouvé que le monde ne peut-être primordial et est un accident entré en existence à un moment donné. Or, comme il a été dit déjà, toute chose entrée en existence a besoin d’un agent qui l’y fait entrer.
Allah établit dans le coran que le changement est la caractéristique des créatures :
« Ne regardent-ils point dans le malakut des cieux et de la terre ainsi que ce qu’Allah a créé comme chose. Peut-être que leur terme s’est rapproché ! » [1].
Allah a ainsi lié la caractéristique de créature à l’approche d’un terme et donc, à un changement. Comprends donc !
Or, une fois que tu sais que ce monde a besoin d’un créateur, tu devras l’identifier comme étant un Dieu autosuffisant que nous appelons Allah. Différemment de ses créatures, Il est exempt du changement et donc, d’un début et d’une fin et le chaykh a dit :
Si son attribut de primordialité n’était point obligatoire… son caractère d’accident procéderait d’un cycle et d’une chaîne ininterrompue
Après avoir établi donc l’Etre d’un Dieu que nous nommons Allah qui est sans début et sans fin, le chaykh prouve justement sa qualité de Dieu du fait de ses attributs différents de ceux des créatures. L’auteur établit ces preuves par deux propositions dont l’une est une probabilité et l’autre l’implication de cette probabilité. Il va ainsi prouver neuf attributs. Le premier est la primordialité. Il dit :
[si son attribut de primordialité n’était pas obligatoire] à savoir, si Allah en était dépourvu et qu’Il était entré en existence après la non-existence, à l’image des créatures et qu’il avait un commencement, il serait établi [son caractère accidentel]. En effet, le point commun entre tous les accidents est le fait qu’ils aient un commencement, comme nous l’avons dit précédemment. Si Allah était dénué du caractère de primordialité, il rejoindrait de sorte la catégorie des accidents, avec les implications de cette classification.
Or, tout accident a besoin de quelqu’un qui est la cause de son entrée dans l’existence. S’il était établi qu’Allah fût un accident, il aurait donc un créateur. Mais ce créateur serait lui aussi un accident et aurait à son tour besoin d’un existentiateur. De même, cet existentiateur aurait lui aussi besoin d’un créateur et ainsi de suite. C’est cela que le chaykh désigne par [un cycle] ainsi qu’une [chaîne ininterrompue] car ce raisonnement est sans fin. Or, il n’est pas rationnellement concevable qu’un décompte, à savoir le nombre d’accidents créateurs, soit sans fin dans le passé ! Autrement dit, on ne peut établir un décompte à rebours jusqu’à l’infini pour une chose qui commence dans le passé et continue dans le présent.
Pour donner un exemple simple de cette preuve, figurons-nous qu’il faille établir la durée de temps écoulée avant la hijrah du prophète ﷺ et celle écoulée avant notre époque. L’objectif sera donc de savoir quelle durée est plus grande, sachant que deux nombres ne peuvent être qu’égaux ou l’un supérieur à l’autre. Si on prétend que le monde n’a point de début, il est rationnellement impossible de déterminer qu’une de ces deux périodes de temps est supérieure ou égale à l’autre car cela reviendrait à remonter, pour chaque date, à une infinité d’événements. Cela reviendrait donc à nier aussi bien la supériorité d’une période sur l’autre que leur égalité et cela est inconcevable rationnellement.
De même, si on accepte qu’il y ait à un moment un accident auquel s’arrête le décompte, cela impliquerait qu’il at été créé par un autre accident qui l’aura précédé dans l’existence. Dans ce cas, se réuniraient en même temps la postériorité ainsi que l’antériorité dans l’existence entre ces deux accidents et cela est rationnellement impossible.
La seule possibilité rationnelle est donc qu’il y ait un Etre qui soit sans début et qui soit l’agent créateur du monde. Cet agent créateur qui n’a point de début est Allah.
De même, tous ses attributs sont sans début. S’ils avaient été des accidents, Il aurait été, à un moment donné, décrit avec le contraire de ces attributs manquants. Or, Il ne peut être décrit avec des faiblesses.
Il dit ensuite :
Si l’anéantissement était possible, cela nierait la primordialité…
L’attribut dont est rapportée la preuve ici est celui de l’Eternité, à savoir al baqa’. En effet, si son [anéantissement] à savoir, le fait qu’il retourne au néant,avait était possible, cela nierait son attribut de [primordialité] que l’on vient pourtant de prouver. En effet, si l’anéantissement était possible, cela reviendrait à concevoir que son existence n’est point obligatoire mais possible, puisqu’Il pourrait se retrouver dans le néant. Or, tout ce dont l’existence est possible est un accident. Et comme dit, la preuve de la primordialité a déjà été donnée et il n’est pas concevable que ce Dieu soit un accident.
De même, s’Il pouvait s’anéantir, le changement serait possible à son endroit alors que le changement est la caractéristique remarquable des accidents. Encore une fois, il a été prouvé qu’Allah n’est pas un accident et donc, un tel changement, ainsi que tout autre, est rationnellement impossible.
Il dit ensuite :
… s’Il ressemblait à la créature, son caractère accidentel serait établi
L’attribut dont la preuve est rapportée ici est celui de sa différence avec les créatures. En effet, s’Il [ressemblait à la créature] à savoir qu’Il ait un de ses caractères ou que la créature ait un de Ses attributs, ou qu’Il leur ressemble par Son Essence, Ses Attributs ou Ses actions, il serait assimilable au [caractère accidentel] qui identifie la créature. En effet, quand deux choses sont semblables, ce qui est impossible à l’un l’est à l’autre, ce qui lui est possible l’est à l’autre et ce qui est lui est obligatoire l’est à l’autre. Si donc Allah ressemblait à ses créatures, ll partagerait avec eux la possibilité d’avoir été un accident et d’être entré en existence après avoir été dans le néant. Or, nous avons déjà prouvé qu’Il est primordial et ne saurait être un accident. De même, si une créature Lui ressemblait, cela impliquerait que cette créature ait l’attribut de primordialité. Or, cela n’est pas possible rationnellement car on ne peut être accident et primordial à la fois.
Il dit ensuite :
Si l’attribut d’autosuffisance n’était pas obligatoire, il serait dans le besoin…
L’attribut qui est prouvé ici est l’autosuffisance. En effet, si cet attribut [n’était pas obligatoire], cela reviendrait à dire qu’Allah ait besoin d’une autre essence pour y asseoir Son Essence, à l’image des créatures. S’il avait besoin d’une essence pour y asseoir la sienne, Il serait dès lors un attribut de cette essence car toute chose présente dans une essence ne peut en être qu’un attribut. Or, Allah est autosuffisant et il n’est pas rationnellement possible qu’il soit un attribut ayant besoin d’une essence où se poser. Si cela avait été le cas, Il ne pourrait être qualifié des attributs de sens et conceptuels. Or, il nous est parvenu par les textes qu’Allah était doté de ces attributs de sens et conceptuels. De même, il n’est pas possible qu’un attribut soit doté d’autres attributs de sens, comme par exemple si l’attribut de science était doté d’un attribut de puissance. Donc, Allah ne peut être un attribut qui aurait besoin d’une autre essence que la sienne.
De même, Il n’a point besoin d’un existentiateur car dans ce cas, il serait un accident entré en existence par l’intervention d’un autre. Or, la preuve de sa primordialité et de son éternité a été établie.
Il dit ensuite :
…. S’il n’avait pas été unique, il aurait été impotent
L’attribut dont la preuve est apportée ici est celui de l’unicité. Le chaykh explique en effet que si Allah [n’avait pas été unique], il n’aurait pas été capable d’exprimer sa volonté par la création et serait donc [importent]. C’est-à-dire, s’il n’avait pas été un dieu unique mais qu’il y avait d’autres dieux, dotés des mêmes attributs de primordialité, de puissance…, cette multiplicité provoquerait son impuissance. En effet, une seule alternative est possible :
-soit ces dieux multiples sont concurrents entre eux. Si l’un d’entre eux a une volonté qui diffère de celle des autres, quelle volonté primera ? Dans les deux cas, tous ces dieux seraient faibles car leur volonté est contrariée par une opposition et ils n’ont pas la puissance de faire ce qu’ils veulent.
-soit ces dieux sont alliés entre eux. Dans ce cas, si l’un d’entre eux veut exercer son emprise sur sa création, il faudra que les autres divinités soient d’accord avec lui. Dans ce cas aussi, ce dieu est faible car sa volonté ne peut s’exprimer que par la conciliation des autres dieux.
Dans cette alternative, la multiplicité des dieux implique forcément leur faiblesse soit par le fait qu’ils sont impotents pour exprimer leur volonté, soit qu’ils ne sont pas autosuffisants et nécessitent le concours d’un autre pour l’exprimer.
Cet argumentaire nous est directement parvenu du coran où Allah a dit : « S’il y avait en eux deux (les cieux et la terre) des dieux, ils auraient été dans le désordre. » [2].
Il dit aussi : « Allah n’a pris d’enfant et il n’y a pas avec Lui un autre Dieu. Sinon, chacun partirait avec ce qu’il a créé et chercherait à dominer les autres » [3].
L’unicité implique aussi que son Essence ne soit pas composée de parties. Si Allah avait été composé de parties, il n’y aurait que trois possibilités. Soit, Il investit toutes les parties séparément et cela reviendrait à multiplier les divinités. Soit, Il investit toutes les parties ensemble et cela reviendrait à ce que chaque partie prise uniquement soit impotente. De sorte, son impotence entraîne l’impotence des autres. Soit, Il investit certaines parties en dehors d’autres et là, vu qu’il n’y a pas primordialité de certaines parties sur d’autres, l’ensemble des parties sera impotent.
Or, comme tu le devines, toutes ces propositions sont fausses et impossibles d’occurrence.
De sorte, il faut affirmer l’Etre d’un Dieu unique dans son Essence et ses Attributs mais aussi dans ses actes. De même, il faut affirmer son Unicité dans le fait qu’Il soit le seul qui ait une influence sur les créatures. Ces deux points ont aussi leurs preuves rationnelles mais nous nous arrêterons à cela quant à l’attribut de l’Unicité.
Il dit ensuite :
S’il n’était pas Vivant, Voulant, Sachant… et Puissant, tu ne verrais pas de monde
Les attributs prouvés ici sont la Vie, la Volonté, la Science et la Puissance. En effet, s’Il n’était pas qualifié de ces attributs et n’était pas [Vivant, Voulant, Sachant et Puissant], Il n’aurait pas exprimé sa force de Créateur et tu ne verrais pas [de monde], à savoir toute créature hors d’Allah. Or, du fait que tu constates l’existence de ce monde, il t’est obligatoire d’affirmer pour Lui ces attributs obligatoires. Effectivement, vu que tu as affirmé son Etre, tu devras affirmer aussi l’attribut de la Vie. L’attribut lié à la Vie est celui de la Science. De la Science, découle l’attribut de la Volonté et de celui-ci, l’attribut de la Puissance. S’Il n’avait pas ces attributs, Il n’aurait pas été à même d’existentier le monde, en exprimant sa Volonté, sa Puissance ainsi que sa Science.
Il dit ensuite :
La conclusion dans ces six propositions étant fausse… de même, la prémisse sera pareille
[La conclusion] fait référence, dans les quatre vers précédents, à la conclusion des syllogismes ainsi exposés. En effet, les six syllogismes ainsi proposés comportent toutes une conclusion fausse et dont l’acceptation est rationnellement impossible. Or, si la conclusion d’un syllogisme est fausse, son [prémisse] le sera également car la réalisation de la prémisse est liée à la vérité de la conclusion. De sorte, les six prémisses exposées indiquaient le fait qu’Allah soit dépourvu de ses attributs obligatoires, sur la base d’une conclusion impossible. Donc, ces prémisses sont elles aussi fausses.
L’Audition, la Vision et la Parole… ont été établies par le texte ainsi que sa perfection
Les attributs dont la preuve est donnée ici sont [l’Audition, la Vision et la Parole] d’Allah. Ces attributs ne sont pas prouvés en premier lieu par la raison, mais par les textes du coran et de la sunna qui nous montrent qu’Allah possède ces attributs. Les ash’aris ont préféré les preuves textuelles aux preuves rationnelles dans ce sujet à cause de l’infirmation de ces attributs par les mu’tazilah. Cependant, ces preuves rationnelles ne sont pas inexistantes. En effet, si Allah n’avait point ces attributs, Il aurait des défauts et faiblesses. Il ne pourrait être qualifié que de leurs contraires, à savoir la surdité, la cécité et la mutité or que cela n’est pas acceptable à son endroit. De même, s’Il était dépourvu de ces attributs, ses créatures, qui elles en sont dotées, serait plus parfaites que Lui. Or, cela est une impossibilité rationnelle, la créature ne peut être plus complète que son Créateur.
Ces attributs, en plus du texte du coran et de la sunnah ainsi que des arguments rationnels, ont pour preuve le consensus des musulmans (ijma’) sur leur attribution à Allah.
Quant aux attributs conceptuels, ils ont les implications de sept attributs déjà prouvés supra, leurs arguments sont donc ceux des attributs auxquels ils sont liés.
Après avoir prouvé les attributs obligatoires d’Allah et réfuté toute faiblesse et attributs contraires à son égard, le chaykh aborde la preuve rationnelle des choses possibles.
Si le possible était impossible ou obligatoire…cela aurait impliqué le changement des réalités forcément
En effet, si la chose dont l’existence est [possible], à savoir tout hors d’Allah, était de la catégorie de [l’impossible ou de l’obligatoire], cela aurait changé les [réalités] créées alors que ces réalités sont attestées de visu par l’être humain. En effet, si le possible avait été obligatoire, cela impliquerait qu’il soit non pas un accident, mais qu’il soit primordial et éternel puisque sa non-existence ne serait pas concevable. Cela est en soi impossible car un accident ne peut qu’être une possibilité ayant un début. De plus, l’anéantissement des choses possibles est une chose prouvée par l’empirisme et l’observation.
Si le possible était impossible, cela reviendrait à dire que son existence en soi est inconcevable. Or, par empirisme et observation, l’existence des choses possibles est démontrée. Donc, ce possible ne saurait être impossible.
Tambih : les savants ont divergé pour savoir si on pouvait effectivement atteindre la science de l’Essence suprême ainsi que des Attributs. Les postérieurs parmi les savants ont nié cette possibilité et l’imam al Junayd a dit : « ne connait Allah qu’Allah lui-même ». L’imam al Baqilaniy a adopté l’avis contraire en disant : « Le Créateur est connu et la science ne peut être liée qu’à l’objet de la connaissance selon ce qu’il est. Si la science était liée à autre que la nature de l’objet, cela ne serait que de l’ignorance. Or, les musulmans sont tous d’accord sur l’obligation de connaître Allah. Si cela était impossible, ils ne se seraient pas mis d’accord dessus ».
A suivre
[1] Sourate al a’raf, v 185
[2] Sourate al ambiya, v22
[3] Sourate al mu’minun, v91