بسم الله الرحمن الرحيم
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و على اله و اصحابه أجمعين
Sache que le cœur a deux portes d’accès aux sciences : la première est par les rêves et la seconde est la science acquise en état d’éveil. Il s’agit de la porte apparente liée à l’extérieur. Quand la personne s’endort, elle ferme la porte des sens et ouvre celle de son intérieur. Il lui est dévoilé alors le mystère (ghayb) du monde du Malakut ansi que du Lawh al Mahfuz qui lui apparaît comme une lumière. Il se peut que son dévoilement nécessite le passage par un rêve. Quant à ce qui lui apparaît alors, les gens pensent qu’il se passe à l’état d’éveil et que l’état d’éveil est plus propice à la Connaissance (Ma’rifah) alors que ce que l’on ne voit à l’état d’éveil rien du monde du ghayb. Ce qu’il voit entre l’état d’éveil et le sommeil est plus propice à la Ma’rifah que ce qu’il perçoit par ses sens.
Tu dois savoir que le cœur est comme un miroir. Le Lawh al Mahfuz est aussi comme un miroir car s’y trouvent les images de toutes les choses existantes. Si tu tournes un des miroirs vers l’autre, l’image de l’un se reflète sur l’autre. Ainsi, les images qui sont sur le Lawh al Mahfuz apparaissent sur le cœur quand il est vide des passions terrestres (ou basses). S’il est occupé encore par elles, le monde du Malakut lui restera voilé. Quand, pendant le sommeil, ce cœur est séparé des liens des sens extérieurs, les trésors du monde du Malakut se révèlent et il lui apparaît les images qui se trouvent dans le Lawh al Mahfuz. Quand la porte des membres est fermée, il ne reste après cela que l’imagination. C’est pourquoi ce qu’il voit reste sous le voile de l’enveloppe. Cette situation n’est pas comme la vérité claire dévoilée. Par contre, s’il est mort-c’est-à-dire le cœur- par la mort de son propriétaire, il ne reste ni imagination ni sens. En ce moment, cette personne voit sans aucune illusion ou imagination et il lui sera dit : « On a dévoilé de toi le voile et ta vue est perçante aujourd’hui » [1].
Sache qu’il n’y a personne dans le cœur duquel n’entre pas l’esprit de guidée ainsi que la Parole du Vrai par la voie de l’inspiration (Ilham). Cette inspiration n’entre pas par la voie des sens mais plutôt par les cœurs sans qu’on sache d’où cela vient. Le cœur en effet fait partie du monde du Malakut alors que les sens sont des créations de notre monde, le monde du Mulk. De sorte, le cœur sera voilé du dévoilement du monde du Malakut tant qu’il ne sera pas vide des préoccupations des sens.
Ne pense surtout pas que ces subtilités (Latafah) s’ouvrent seulement par la voie du sommeil ou de la mort. Au contraire, elles s’ouvrent à l’état d’éveil pour celui qui montre de la sincérité dans son combat intérieur et son éducation spirituelle et se débarasse de l’emprise des passions, de la colère, des mauvais comportements et des actions vénielles. Si la personne s’asseoit dans un endroit vide et s’affranchit des voies d’accès aux sens, son œil ainsi que son audition intérieurs s’ouvrent. Son cœur devient dès lors relié au monde du Malakut. Il dira en permanence « Allah, Allah, Allah » par son cœur au lieu de sa langue. Et cela, jusqu’à ce qu’il ne se rende plus compte de lui-même ou du monde. Il sera de telle sorte qu’il ne verra rien d’autre qu’Allah, exalté soit-Il. Ces subtilités s’ouvrent et il voit à l’état d’éveil ce qu’il pourrait voir en sommeil. Il lui apparaît alors les âmes des anges et des prophètes ainsi que des images belles, adorables, majestueuses. Le Malakut des cieux et de la terre lui est dévoilé alors et il voit ce qu’on ne pourrait expliquer ni même décrire comme le prophète ‘alayhis salatu was salam a dit : « Les orients et occidents de la terre m’ont été repliés ». [2] Allah a dit : « Voici que Nous avons montré à Ibrahim le Malakut des cieux et de la terre » [3]. En effet, les sciences des prophètes ‘alayhimus salam ont été toutes acquises par cette voie et non par la voie des sens extérieurs. Ainsi, Allah a dit : « Evoque le Nom de ton Seigneur et consacre toi entièrement à Lui » [4]. Son sens est de se couper de toute chose, de se purifier le cœur de toute chose et d’évoquer Allah de tout son être. Ceci est la voie des Soufis dans cette époque. Quant à la voie de l’enseignement livresque, c’est la voie des savants. Ce grand degré est une voie abrégée de celle de la prophétie et aussi de la science des Awliya’ . En effet, leur science arrive à leur cœur sans aucun intermédiaire en provenance de la Présence (Hadrah) du Vrai. Allah a dit : « Nous lui avons donné une miséricorde de notre part et lui enseignâmes une science venant de Nous » [5]. Cette voie décrite ne peut se comprendre que par l’expérimentation. Si on n’y arrive pas par le goût spirituel (dhawq), on n’y arrivera jamais par l’enseignement livresque. Il est donc obligatoire pour chacun de la déclarer comme vraie pour ne pas être privé des rayonnements de la félicité de ceux qui l’ont empruntée. Il s’agit sans aucun doute d’un des mystères du cœur. Celui qui n’a rien vu ne peut la déclarer vraie comme Allah dit : « Plutôt ils ont mécru en ce qu’ils n’ont pas cerné de leur science et dont ne leur est pas venue l’interprétation » [6] ainsi que : « Et s’ils n’y sont pas guidés, ils diront : « ceci n’est qu’une calomnie déjà vieille » [7].
Ne pense pas que cet état soit spécifique aux prophètes et aux Awliya’. Le joyau du fils d’Adam (le cœur), dès l’origine de sa création, est le lieu de ces manifestations, à la manière du fer dont on fait un miroir pour contempler l’image du monde. Sauf que celui qui est rouillé aura besoin d’être poli. Ou, s’il est émoussé, il faudra l’aiguiser ou le refondre parce qu’il se sera détérioré. Il en est de même pour tout cœur. Si les passions basses et les désobéissancces le dominent, il ne pourra pas atteindre ce degré. Si par contre elles ne le dominent pas, il pourra avoir ce degré comme le prophète ‘alayhis salatu was salam a dit : « Toute personne naît sur la nature (fitrah) de l’Islam » [8]. Allah a dit aussi : « Il leur fit témoigner contre eux-mêmes : « Ne suis-je pas votre Seigneur ? » Ils dirent « Oh, Si ! ». [9] Les fils d’Adam sont pareils dans leur reconnaissance de Sa Seigneurerie comme Allah a dit : « La nature d’Allah dans laquelle Il a créé les hommes » [10]. Les prophètes et les Awliya’ sont des fils d’Adam, comme Allah a dit : « Dis : je suis certes un homme comme vous » [11]. Toute semence a certes une récolte et quiconque chemine arrivera et quiconque cherche trouvera. La recherche ne se fait que par l’effort spirituel (mujahadah) et surtout, par la recherche d’un Shaykh accompli, connaissant qui a lui-même cheminé dans ce chemin. Quand la personne qui désire Allah a accompli ces deux conditions, il aura l’approbation ainsi que la réussite par décision pré-éternelle jusqu’à ce qu’il atteigne le degré déjà décrit.
Extrait de Kimiyah as Sa’adah de l’imam Abul Hamid Muhammad al Ghazzaliy at Tusiy.
[1] Sourate Qaf, v 22.
[2] Rapporté par Muslim, at Tirmidhiy, Abu Dawud et d’autres. Les termes sont différents d’une riwayah à l’autre : نَّ اللَّهَ زَوَى لِي الأَرْضَ فَأُرِيتُ مَشَارِقَهَا وَمَغَارِبَهَا , وَإِنَّ أُمَّتِي سَيَبْلُغُ مُلْكُهَا مَا زُوِيَ لِي مِنْهَا , وَأُعْطِيتُ الْكَنْزَيْنِ الأَحْمَرَ وَالأَبْيَضَ , وَإِنِّي سَأَلْتُ رَبِّي أَنْ لا يُهْلِكَنَا بِسَنَةٍ عَامَّةٍ ، وَأَنْ لا يُسَلِّطَ عَلَيْهِمْ عَدُوًّا مِنْ سِوَى أَنْفُسِهِمْ فَيَسْتَبِيحَ بَيْضَتَهُمْ , وَإِنَّ رَبِّي قَالَ : " يَا مُحَمَّدُ إِنِّي إِذَا قَضَيْتُ قَضَاءً فَإِنَّهُ لا يُرَدُّ , وَإِنِّي أُعْطِيكَ لأُمَّتِكَ أَنْ لا أُهْلِكَهُمْ بِسَنَةٍ عَامَّةٍ ، وَأَنْ لا أُسَلِّطَ عَلَيْهِمْ عَدُوًّا مِنْ سِوَى أَنْفُسِهِمْ فَيَسْتَبِيحَ بَيْضَتَهُمْ , وَلَوِ اجْتَمَعَ عَلَيْهِمْ مِنْ بَيْنِ أَقْطَارِهَا حَتَّى يَكُونَ بَعْضُهُمْ يُهْلِكُ بَعْضًا وَبَعْضُهُمْ يَسْبِي بَعْضًا " . وَإِنَّ أَخْوَفَ مَا أَخَافُ عَلَى أُمَّتِي الأَئِمَّةُ الْمُضِلُّونَ , وَلا تَقُومُ السَّاعَةُ حَتَّى يَلْحَقُ قَبَائِلُ مِنْ أُمَّتِي بِالْمُشْرِكِينَ ، وَحَتَّى تُعْبَدُ الأَوْثَانُ , وَإِنَّهُ يَكُونُ فِي أُمَّتِي ثَلاثُونَ كُلُّهُمْ يَزْعُمُ أَنَّهُ نَبِيٌّ وَلا نَبِيَّ بَعْدِي , وَأَنَّهُ لا تَزَالُ طَائِفَةٌ مِنْ أُمَّتِي عَلَى الْحَقِّ ظَاهِرِينَ لا يَضُرُّهُمْ مَنْ خَذَلَهُمْ حَتَّى يَأْتِيَ أَمْرُ اللَّهِ وَهُمْ كَذَلِكَ.
[3] Sourate al a’nam, v 75.
[4] Sourate al muzzamil, v 8.
[5] Sourate al Kahf, v 65.
[6] Sourate Yunus, v 39.
[7] Sourate al Ahqaf, v 11.
[8] Rapporté par al Bukhariy et Muslim : قال رسول الله صلى الله عليه وسلم ما من مولود إلا يولد على الفطرة فأبواه يهودانه وينصرانه ويمجسانه كما تنتج البهيمة بهيمة جمعاء هل تحسون فيها من جدعاء.
[9] Sourate al A’raf, v 172.
[10] Sourae al Rum, v 30.
[11] Sourate al Fussilat, v 6.
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Dans la doctrine d'al Ash'ari, la jurisprudence de Malik, et la voie d'al Junayd l'itinérant spirituel.
L'auteur résume dans ces deux vers les trois étapes du cheminement spirituel : se conformer en actes à la jurisprudence malikite ou à celle de tout autre rite canonique ; s'ancrer dans la voie spirituelle d'al Junayd pour parvenir à la contemplation divine, c'est-à-dire ne plus rien voir dans l'existence (wujud) autre que l'Existentiateur (mujid) ; et une fois parvenu à cette station, le cheminant devra en évoquant les vérités spirituelles se limiter à l'énoncé de la doctrine orthodoxe communément admise, dont celle bien entendu d'al Ash'ari. Et cela afin de ne pas choquer ses coreligionnaires. On demanda un jour au Prophète alayhi salat wa salam si on devait rapporter tout ce qu'il disait ? Et lui de répondre : "Oui, excepté les propos que les gens ne peuvent pas comprendre car cela pourrait être source de confusion."
L'imam Shafi'i a composé à cet égard les vers suivants :
Tiens aux gens un langage auquel ils sont habitués,
Évite d'évoquer ce qui peut leur sembler inaccoutumé,
Les ignorants ont cependant une grande excuse ;
Même en voyant la réalisation, ils ne la reconnaîtraient pas.
Est-il concevable que les soufis adhèrent à une autre doctrine ('aqida) différente de celle d'al Ash'ari ? Il faut savoir qu'al Ash'ari lui-même professait une autre doctrine, plus profonde, qu'on appelle la doctrine des Hommes (rijal). Cette profession de foi intime ne saurait être révélée aux "enfants", car comme on dit :"L'aliment des adultes est nuisible pour les enfants." Le Prophète alayhi salat wa salam lui-même disait : "Il se trouve une science gardée tel un objet précieux que seuls les savants d'Allah exalté soit-Il connaissent ; s'ils la révélaient, bien des leurrés la rejetteraient." [1] Où te situes-tu par rapport à cette doctrine ? Si tu n'en possèdes pas une part, tu n'es rien et tes discours ne sont que futilités.
Sache par ailleurs que les soufis ne s'adressent à nous que selon notre degré de compréhension. Leur référent étant le hadith :"Parlez aux gens selon leur degré d'entendement." [2] Chacun des trois maîtres cités, al Ash'ari, Malik et al Junayd, avaient réalisé les trois niveaux du cheminement : la Foi, la Loi et la Voie. Mais chacun d'entre eux s'était distingué par une science propre à sa vocation et conforme à sa fonction.
Cheikh al Alawi, Les très saintes inspirations ou l'éveil de la conscience. Commentaire du matn de ibn ashir. Édition al bouraq.
[1] Rapportée par al iraqi dans al mughni fi haml asfar al mundiri al targhib wa al-tarhib al daylami musnad al Hakim al-tirmidi nawadir al-usul.
[2] Attribué à l'imam Ali Karam Allahou wajhah rapporté par Boukhari.
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Parmi les héritages de la Jahiliyyah, le fait pour les musulmans de révérer les mois sacrés d’Allah. Les arabes avaient rendu sacrés ces mois en s’interdisant de se combattre pendant leur durée et au contraire, s’entraîner au bien. L’Islam a maintenu et affiné cette règle coutumière pour en faire un moyen de se rapprocher d’Allah et de s’éloigner des affres ténébreuses du nafs.
Selon Abu Raja’ al ‘Ataridiy « Quand entrait le mois de Rajab lors de la jahiliyyah, nous disions « Est venu celui qui enlève [1] les lames ! Nous ne laissions aucune pointe ni sur une flèche ni sur une lance sans l’enlever et la jeter » [2]
Selon Qays ibn Abi Hazim, devant qui on parla de Rajab : « Dans la Jahiliyyah, nous l’appelions le sourd[3] du fait de sa grande sacralité ou la sacralité qu’il avait dans notre cœur » [4]
Al Bayhaqiy dit : On appelait le mois de Rajab le sourd parce qu’on n’y entendait pas le cliquetis des armes et un hadith faible a été rapporté dessus : le messager d’Allahﷺ a dit « Rajab est un mois d’Allah et il est appelé le sourd. Les gens de la jahiliyyah, quand il entrait suspendaient leurs armes et les posaient. Les gens étaient en sécurité ainsi que les routes. Ils ne se craignaient pas l’un l’autre jusqu’à la fin du mois »
Al Bayqahi continue : Il en était de même au début de l’Islam sauf pour celui qui était combattu. Ensuite, Allah autorisa de combattre les associations à n’importe quel moment de l’année. Cependant, la sacralité des mois sacrés est restée dans le sens où les bonnes ou mauvaises actions y sont multipliées. Allah a spécialement marqué ces moments en y interdisant l’injustice de manière répétitive. Et c’est pourquoi ash Shafi’iy porte l’avis d’augmenter le prix du sang pendant les mois sacrés en cas de meurtre par imprudence. En effet, si le péché y devient encore plus grave, la bonne action elle est plus récompensée. »
Allah a en effet spécialement marqué la sacralité de ces mois en les mentionnant dans le coran et en y interdisant toute injustice envers soi-même :
« Le nombre de mois auprès d’Allah est de douze mois dans le livre d’Allah, au jour où Il créa les cieux et la terre. Parmi eux, quatre sont sacrés. Voici donc la religion droite, ne vous portez pas préjudice pendant ces périodes » [5]
Le chaykh Makki ibn Talib dit : « Le préjudice n’est pas permis en général. Cependant, pendant ces mois, il est encore plus grave à cause de leur noblesse. C’est pour cela qu’Allah l’a mentionné en particulier. »
Al Qurtubi quant à lui : « Les mois sacrés qui ont été évoqués dans ce verset sont Dhul Qa’dah, Dhul Hijjah, Muharram et Rajab qui est entre Jumada al akhirah et Sha’ban. Le mois de Rajab ici mentionné est celui de Mudar. Il a été nommé ainsi pour se différencier des Bani Rabi’ah ibn Nizar qui considéraient le mois de Ramadan sacré et l’appelaient Rajab. Quant à Mudar, il appelait le véritable mois par son nom. [6]
« Ne vous portez pas préjudice » en demeurant dans les péchés. Quand Allah grandit une chose par une facette, cette chose obtient une grande sacralité. Par contre, quand il grandit la chose par deux ou plusieurs facettes, la sacralité de la chose est encore multipliée. Ainsi, il multiplie pendant ces mois sacrés le châtiment pour une mauvaise action comme il multiplie la récompense d’une action pie. Certes, celui qui obéit à Allah dans un mois sacré et sur une terre sacrée, sa récompense n’est pas comparable à celui qui lui obéit dans un mois ordinaire en pays sacré. De même, celui qui lui obéit dans un mois ordinaire et dans un mois sacré n’est pas comparable à celui qui lui obéit dans un mois ordinaire et une terre ordinaire. »
[1] Le mot utilisé est منصل الأسنة et est un des noms du mois de Rajab
[2] Rapporté par al Bayhaqiy dans fada’il al awqat
[3] Le mot utilisé est الاصم
[4] Rapporté par al Bayhaqiy dans fada’il al awqat
[5] إِنَّ عِدَّةَ ٱلشُّهُورِ عِندَ ٱللَّهِ ٱثْنَا عَشَرَ شَهْراً فِي كِتَابِ ٱللَّهِ يَوْمَ خَلَقَ ٱلسَّمَٰوَٰتِ وَٱلأَرْضَ مِنْهَآ أَرْبَعَةٌ حُرُمٌ ذٰلِكَ ٱلدِّينُ ٱلْقَيِّمُ فَلاَ تَظْلِمُواْ فِيهِنَّ أَنْفُسَكُمْ Sourate bara’ah, v36
[6] Rabi’ah ibn Nizar et Mudar sont les ancêtres des principales tribus arabes descendantes de ‘Adnan